L’Espagne croyait que les relations entre les USA et le Maroc allaient au mieux, se limiter à leur ALE. L’extension de ces relations au domaine militaire, puis à la reconnaissance de la marocanité du Sahara, a fait perdre à la gauche espagnole son sang froid et dévoilé sa véritable vision pour un Maroc qu’elle condamne à être ad vitam aeternam, petit, sous tutelle, engouffré dans des conflits inventés, dont par elle-même.

Ce style de vision n’est ni de droite ni de gauche. Il est la pure séquelle de comportements colonialistes, hégémoniques et asservissants. Cette gauche espagnole voit venir dans sa rive sud immédiate une “Corée du Sud” qu’elle ne peut ni imaginer ni accepter.

L’Espagne vit aujourd’hui un mal qui s’appelle “Le Maroc”. Au-delà d’une simple migraine dont elle a pris l’habitude, il lui donne le tournis, la nausée et un mal-être qui lui rappelle à tous les instants, l’Andalousie marocaine et l’offusque du pire qui se dessine.

L’Espagne veut malgré tout, que le Maroc soit et reste son 1er partenaire économique et commercial, non pas par amour, vous en convenez bien, mais par strict intérêt. Elle le veut son gendarme, sa base arrière contre les infiltrations africaines très encombrantes, sa vache à lait et son pont vers l’Afrique.

L’Espagne schizophrène, cette même Espagne, ne veut pas du tout, que ce même Maroc qu’elle veut tant utiliser, soit une puissance politique, militaire et économique. Elle fait tout pour que ça n’arrive jamais. D’où son grand mal-être d’aujourd’hui. Car ses multiples sources la renseigne que le Maroc avance de plain-pied vers un statut de nouveau dragon régional et africain.

Pauuuuvre Espagne qui n’envisage sa puissance en déchéance permanente, que dans la faiblesse des autres, quand bien même l’un de ces “autres”, soit-il le plus proche d’elle géographiquement, culturellement, historiquement, humainement…etc !!!

Le Parlement européen en suivant “l’homme frileux” espagnol, a raté son rdv d’être la voix des peuples européens qui ont combattus le colonialisme et le fachisme pour que règne la démocratie et la justice dans le monde.

Mesdames et Messieurs les politiques, il n’y a d’éternel que le changement. Ne faisons pas davantage perdre au temps, notre chemin condamné à être commun. Rassurez-vous, on peut être puissants tous les deux. On n’avancera que mieux et plus vite vers notre destin commun.

Najib Mikou