Najib Mikou

Le Wali de BAM a récemment a tout récemment fait part de sa décision de maintenir le taux directeur à son niveau actuel de 3%.

Faut-il rappeler ici que la raison qui a amené Le Wali de BAM à réviser successivement à la hausse le taux directeur, est bien l’inflation galopante et dévastatrice qui a fortement porté atteinte au pouvoir d’achat des marocains, qui a coûté plusieurs milliards de dhs à l’Etat au titre de la Caisse de Compensation pour endiguer un tant soit peu l’augmentation exponentielle des prix, et qui a placé notre Économie dans une zone de turbulence sur plusieurs mois.

J’avais modestement annoncé dans un article publié ici en février ou mars 2023, en plein pic de cette inflation, que le taux d’inflation allait bientôt entamer une baisse graduelle jusqu’à atteindre moins de 3% à fin 2023, alors qu’on en était à 10%.

C’est heureusement ce qui s’est passé et qui a été confirmé par BAM. Bien plus, Le Wali de BAM prédit un taux d’inflation à 2,2% en 2024 et en 2025. Ce qui est une excellente nouvelle pour le consommateur marocain, pour le budget de l’Etat et pour notre Économie.

Il est par conséquent, légitimement permis de se demander pourquoi l’on devrait maintenir un taux directeur à un niveau de 3% alors que l’inflation a beaucoup baissé depuis plus de 9 mois maintenant et Le Wali de BAM lui-même, prédit qu’elle va continuer sur sa tendance baissière en 2024 et 2025.

Certes que la FED et la BCE ont maintenu leur taux directeur respectif, malgré l’embellie de l’Economie américaine et les prémisses de reprise de l’Economie européenne, mais n’empêche qu’après presque trois années fortement perturbées par une inflation inédite chez nous depuis au moins 25 ans, l’on pouvait naturellement s’attendre à un mieux.

Il eut fallu à mon humble avis, un signal psychologique, infime soit-il, pour annoncer dès à présent le début d’inversement d’une tendance qui n’a que trop duré et pesé, et pour que notre pays entame en toute confiance et sérénité, ses sept années glorieuses 2024-2030 où des chantiers titanesques moyennant des investissements publics en milliers de milliards de dhs sont dans le pipe et où le privé est appelé à y mettre pleinement du sien pour que toute la croissance attendue profite d’abord à lui et à notre développement économique et social.

Ceci dit, et sauf imprévu, qu’à Dieu ne plaise, je crois que ce n’est que partie remise. Je suis certain que le processus de réduction du taux directeur va être enclenché dès juin prochain et je pense qu’on finira 2024 à un taux directeur de 2 ou 2,25% et qu’il retrouvera en 2025, son niveau d’avant crise d’inflation.

Croisons les doigts. Le meilleur est pour … aujourd’hui et demain.