En 2005, dans la foulée de Décisions Structurantes et Historiques prises et menées successivement par Le Souverain dans différents domaines, notre pays s’est doté d’une nouvelle Moudawana qui a été qualifiée d’avant-gardiste à plus d’un titre.

Plus de 15 ans après, notre société en demande davantage par besoin de plus d’oxygène sociétale, de cohésion familiale et de justice sociale.

Les ambitions naturelles d’une société en mouvement, les aspirations d’un pays tout aussi attaché à ses repères et ses valeurs qu’avide d’universalité, et des faits que l’on ne peut persister à ignorer ou à minimiser, constituent les arguments forts pour une nouvelle réforme de notre Moudawana.

Une Moudawana qui doit consacrer et protéger toutes les différences de genre entre la femme et l’homme, de façon à ce que l’égalité entre eux, soit une égalité strictement dans les chances et les droits civiques et non pas une tentative malheureuse de brouiller les qualités distinctives de chacun d’eux, qui en font deux Êtres complémentaires justement par toutes leurs différences. La femme et l’homme sont complémentaires et non similaires.

Une Moudawana qui doit beaucoup plus consolider et renforcer le noyau familial de façon à ce qu’il soit l’espace d’union, de convergence, de convivance, de complicité, de fusion, de reproduction des valeurs et d’éducation des générations par excellence.

Une Moudawana qui doit se nourrir en permanence du noble “‘Ijtihad” de nos Oulamas sous l’Egide de notre Souverain Amir Al Mouminine, de façon à tirer toute la quintessence des Textes Religieux (Coran et Sounna) au profit de notre bien-être individuel(lle) et collectif, plus particulièrement dans les domaines du mariage, de cas d’héritage, de la garde des enfants et de la vie privée.

Une Moudawana qui doit protéger l’enfant né hors du cadre du mariage, de façon à lui garantir le droit à un nom, ainsi qu’une égalité intégrale dans les chances et les droits civiques avec les autres enfants.

Une Moudawana qui doit instaurer les conditions optimales d’un bon vivre-ensemble, d’une bonne intelligence égalitaire entre toutes les composantes de la société, de façon à ce que respect, compréhension et acceptation, l’emportent sur jugements, condamnations, dénonciations. Sauf à être schizophrène ou masochiste, personne, absolument personne de nous, ne fait unilatéralement et arbitrairement le choix d’être malheureux pour quelle que raison que ce soit. Et par conséquent, accabler davantage des gens qui souffrent déjà, de jugements et de repoussement, relèverait du pur sadisme qui alimente tous les extrémismes.

Najib Mikou
Consultant en Prospective et Etudes Stratégiques