Najib Mikou
Voilà un taux d’inflation très positif que nous annonce le HCP, mais il est également très trompeur. Les prix n’ont augmenté que de 0,7%, ce qui est une très bonne nouvelle qui confirme la baisse considérable des taux d’inflation successifs qui ont sévi pendant prés de 3 ans. Mais il dissimule l’autre vérité, que nos prix actuels intègrent déjà les niveaux vertigineux des sommets de l’inflation et en rajoutent 0,7%.
Pour faire court, le nouveau taux d’inflation est excellent en valeur absolue, mais très mauvais en valeur relative.
La référence c’est un cumul et non pas une feuille blanche. C’est un 0,7% de plus sur un prix de la viande par exemple, de 120 dh enregistré en mois de septembre 2024, et non pas sur le prix de 70 dh qui était chez le boucher en 2021.
La bonne nouvelle est que l’inflation a été maîtrisée, mais la meilleure nouvelle serait que les prix principalement des produits alimentaires, retrouvent leur niveau de 2021.
On ne devrait pas en rire car plusieurs produits et services à l’international, ont retrouvé leur niveau de 2021.
Sinon le Pouvoir d’achat ne serait nullement amélioré même si on soit parvenu à juguler une inflation ravageuse.
Juguler l’inflation c’est éviter le pire. Apporter un meilleur Pouvoir d’achat au consommateur c’est lui faire retrouver les prix d’avant la crise de l’inflation.
Sinon on serait en train de normaliser purement et simplement avec les prix vertigineux des 3 derrières années. Ce qui m’amènerait à créer et rajouter un nouveau terme au lexique de la Science économique : “blanchiment des prix” générés par l’inflation.
Le défi majeur d’aujourd’hui et des mois prochains, est de combattre ce “blanchiment”, dont l’une des raisons, est l’inflation incivique qui annihile l’effort public considérable de jugulation de l’inflation, accompli depuis plusieurs mois au prix de sacrifices budgétaires grandissimes. Mais également de développer de toute urgence, une Agriculture Familiale, qui contribuera d’une façon significative notamment, à reconstituer des segments importants de nos production animale et végétale, qui ont fortement pâti des dernières années de sécheresse.