Voilà un nouveau temps que j’invente à cet instant pour enrichir aussi bien la conjugaison que la langue française que j’adore par sa musicalité et son aisance, quand bien même ne soit-elle pas la langue des sciences et des technologies.

Il s’ajoute au mot “pourritique” que j’ai également inventé ça fait quelques jours, pour exprimer et traduire la déchéance, la décadence affirmée du “Politique” dans le monde, à travers ce spectacle pathétique où des “Politiques” sont donnés en spectacle pour avoir transformé le noble métier de servir la Communauté en piètre “boite à outils” pour se servir de la Communauté au nom de la démocratie. 

Le “passé permanent” traduit pour moi la vitesse phénoménale du temps qui rend obsolète, caduque, le temps présent, l’information du présent pour l’installer à la vitesse de la lumière, dans le passé. 

Par conséquent, nous avons :
▪︎un présent qui devient à la vitesse de la lumière, un passé, 
▪︎nous avons un futur qui ne  vient jamais, parce que dès qu’il est là, il devient présent,
▪︎et nous avons un passé qui s’étend chaque instant davantage et devient le seul temps permanent.

Bref, l’humanité vit finalement 99,99% de son temps, de sa vie, dans un passé permanent. Non pas seulement que son futur ne vient jamais, tant il devient présent, ou que son présent ne dure qu’une fraction de seconde, tant il bascule vite vers le passé, mais parce qu’elle n’arrive plus à rêver.

Elle est bien installée dans le tourbillon du cercle vicieux qu’elle s’est créée elle même, où elle court de toutes ses forces, dans tous les sens, s’essouffle, vers ce qui vient et ne vient jamais, vers l’instant, vers le paraître sans promesse, sans éthique, sans valeur, sans lendemain. 

Le futur permanent auquel j’invite mes semblables, est l’ensemble de nos rêves qui nous convient, nous emportent vers l’avant, dans une dynamique de curiosité et de découverte permanente de soi, de nos fantasmes, de nos impuissances, de nos surpassements, de nos espérances, de nos peurs, de nos capacités sans limite de faire un destin, de le changer.

A l’inverse, le passé permanent nous accroche à l’histoire, nous tire et nous oriente dans le sens d’hier, du caduque, du confort de l’inaction, tant il n’y a plus rien à faire d’autre que de s’asseoir et de voir le passé se défiler devant soi, sans pouvoir ni le revivre ni le changer. 

Je concède que le futur permanent exige l’action, le mouvement, le libre arbitre,  la prise de risque, la construction permanente d’espérances renouvelées, la peur, la vie tout court. Alors que le passé permanent n’est exigent de rien. Bien plus, il installe dans la fatalité, dans l’attente de la mort et transfère toutes les espérances vers l’au-delà.

En cette veille d’élections dans notre pays, nos Hommes politiques et nos élites doivent inventer “le rêve marocain” pour réconcilier les marocains avec le futur, pour leur donner à rêver du futur, à le construire, à transformer leurs dites espérances, du virtuel au réel, au lieu de faire de nous, les abonnés déprimés et inconditionnels d’un passé permanent.


Mes folies de ce soir.
Najib Mikou